La consultation de l’équipe pédagogique
La réorientation en classe de première peut être nécessaire lorsque la spécialité choisie en seconde ne correspond pas aux attentes de l’élève. Cette option est aussi envisageable s’il rencontre des difficultés à suivre les enseignements. La réforme du baccalauréat permet un changement en cours d’année de première pour remédier à ces situations.
Avant de commencer la procédure proprement dite, les parents peuvent demander l’avis de l’équipe pédagogique. Si vous êtes majeur, vous pouvez effectuer toutes les démarches vous-même. Pour cette première étape, le point de vue des enseignants sur le dossier de l’élève est nécessaire. Voyez ensuite si une autre alternative peut être envisagée ou non.
Dans certains cas, le changement de parcours peut être conditionné par un suivi pointu de l’élève. En effet, un soutien pédagogique peut être indispensable. Dans tous les cas, la recommandation de l’équipe de formation revêt une importance particulière pour l’approbation finale de la demande. Avant de statuer, le proviseur se réfèrera nécessairement à cette recommandation.
Si besoin est, dès le début de votre réflexion, vous pouvez aussi solliciter l’avis du conseiller d’orientation de votre établissement. Cela constitue une bonne initiative en cas de doute sur la réorientation ou pour trouver la meilleure option. En référence à votre nouveau projet professionnel, il peut vous conseiller sur la voie à privilégier. Il prendra également en compte vos aspirations et les matières dans lesquelles vous vous démarquez.
Autrement, un coach d’orientation peut aussi être utile. Il pourra apporter son expertise pour vous aider à choisir la spécialité qui répond au mieux à vos attentes. Certes, son intervention n’est pas décisive, mais elle contribue à trouver une voie mieux adaptée.
Les démarches administratives
Que vous ayez opté pour la voie technologique ou générale, en première, vous pouvez entamer les démarches pour une réorientation. Celle-ci est possible sur demande écrite de l’intéressé adulte, des parents ou de tout autre tuteur légal de l’élève.
La demande est à envoyer au chef d’établissement ainsi qu’à l’inspecteur académique. Cependant, si la demande est autorisée, son approbation n’est pas automatique et relève de la compétence du chef d’établissement. Par ailleurs, elle est considérée comme une option qui n’est pas systématique.
Après le dépôt de la demande, si vous envisagez de rester dans votre établissement, la décision doit être rendue par le chef d’établissement. Il dispose d’un délai d’un mois pour le faire. Pour que la requête soit accordée, il est essentiel de démontrer que le changement de spécialité est indispensable pour la suite de vos études. Vous pouvez également utiliser votre projet professionnel comme argument.
Si vous voulez intégrer un autre lycée, c’est le directeur académique des services de l’Education nationale (DASEN) qui doit le permettre, sous réserve d’un avis positif du chef de l’établissement d’accueil. La décision dépend de nombreux facteurs dont la disponibilité des places dans la future classe. Par ailleurs, vos motivations seront également évaluées ainsi que votre capacité à vous mettre au niveau des autres élèves.
Si votre demande est accordée, vous pouvez intégrer votre nouvelle spécialité dès la prochaine rentrée en terminale. Les évaluations obtenues en première lors des examens anticipés pour le baccalauréat restent valables.
En cas de refus : quels sont les recours ?
Il se peut que votre demande ne soit pas accordée malgré les concertations. Dans ce cas, il existe différents recours. Ainsi, vous pouvez rapidement faire appel à un médiateur académique. Pour ce faire, il vous suffit d’envoyer une lettre ou un e-mail. Il est préférable de joindre à votre courrier l’ensemble des documents relatifs à votre demande de réorientation (demande effectuée, les relevés de notes, les avis des enseignants…). Ces derniers l’aideront à prendre connaissance des détails avant la médiation.
Cette démarche est entièrement gratuite et accessible à tous, parents comme élève majeur, sans aucune condition préalable. Le seul inconvénient est le délai de réponse qui peut être plus ou moins long.
Ainsi, il faudra attendre quelques semaines avant d’obtenir une approbation. L’objectif principal de ce recours est d’obtenir un avis final en faveur de la demande de modification de la spécialité.
Si la recommandation du chef d’établissement reste inchangée malgré la médiation, vous pouvez opter pour le recours contentieux. Il s’agit de contester la décision en déposant une requête auprès du tribunal administratif. Cependant, la procédure est longue et dans la pratique, elle ne revêt pas d’intérêt particulier pour l’élève. En effet, la décision du tribunal peut être prise bien au-delà de la durée de l’année scolaire en cours.
Ce recours reste donc assez rare ainsi que les condamnations sauf dans les cas de refus systématiques de la part du chef d’établissement. Les faits doivent faire état de l’existence d’un éventuel abus et que l’intérêt de l’élève n’a pas été considéré pour la prise de décision. Dans ce cas, celle-ci peut être révoquée par l’autorité juridique.