- Quelle Orientation après une classe ULIS-collège ou une SEGPA
- L’orientation en ULIS Pro est-ce une bonne solution ?
- Quels sont les métiers accessibles après l’ULIS collège ?
ULIS
Elèves en situation de handicap et présentant des :
– TFC : troubles des fonctions cognitives ou mentales ;
– TSLA : troubles spécifiques du langage et des apprentissages ;
– TED : troubles envahissants du développement (dont l’autisme) ;
– TFM : troubles des fonctions motrices ;
– TFA : troubles de la fonction auditive ;
– TFV : troubles de la fonction visuelle ; <
– TMA : troubles multiples associés
Les élèves bénéficiant de l’Ulis sont des élèves à part entière de l’établissement scolaire, leur classe de référence est la classe ou la division correspondant approximativement à leur classe d’âge, conformément à leur projet personnalisé de scolarisation.
SEGPA
Elèves présentant des difficultés scolaires graves et persistantes auxquelles n’ont pu remédier les actions de prévention, d’aide et de soutien. Elèves ne maîtrisant pas toutes les compétences et connaissances définies dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture attendues à la fin du cycle des apprentissages.
La Segpa a pour ambition l’acquisition des compétences du socle commun de connaissances, de compétences et de culture pour les élèves qu’elle accompagne vers l’accès à une formation conduisant au minimum à une qualification de niveau V.
Construire un projet professionnel pour un jeune en situation de handicap
Avant toute chose il convient de définir au plus tôt un projet professionnel solide et identifier les qualifications nécessaires.
La construction du projet professionnel est une étape primordiale du parcours du jeune. Ce projet doit être élaboré en fonction des goûts du jeune, de ses aspirations tout en restant réaliste, de son niveau d’autonomie, de la façon dont il s’insère dans la société en général (a-t-il besoin de l’aide de l’adulte en permanence, est-il capable de demander de l’aide si besoin est,…)
Cette phase est importante et demande une réflexion importante car les jeunes ont une représentation partielle des métiers. Ils sont influencés par leurs amis et leurs parents. La plupart n’ont à la base aucune idée de ce qu’ils voudraient faire, ou bien ils ont trop de rêves, ou encore ils sont démotivés, ayant accumulé des échecs.
Il faut donc aider le jeune à se construire des représentations plus réalistes du monde du travail et des métiers existants (stages, échanges avec des adultes handicapés en emploi…), à prendre conscience de ce qu’il peut ou ne peut pas faire compte tenu de son niveau, de ses compétences ou de son handicap.
Au plus les projets professionnels seront déterminés en fonction du jeune lui-même, plus il sera motivé pour apprendre et obtenir un diplôme.
De manière générale, il est nécessaire d’aborder l’insertion professionnelle des jeunes handicapés dans une logique de parcours et dans un processus évolutif. Les jeunes handicapés ont besoin de temps pour comprendre et se connaître, pour avancer et aboutir à une insertion réussie.
Ils doivent pouvoir bénéficier de stages à toutes les étapes de leur parcours : l’orientation et l’élaboration d’un projet de parcours, la formation en alternance, les stages en cours d’étude, les stages au cours des parcours d’insertion professionnelle.
Comment définir l’orientation d’un élève en situation de handicap ?
Améliorer le processus d’orientation scolaire devient alors la pièce maîtresse d’une meilleur insertion professionnelle
Il faut donc travailler sur l’orientation scolaire au plus tôt pour donner aux jeunes handicapés les moyens de réussir leur orientation professionnelle.
Permettre à un jeune handicapé de réussir son orientation, cela signifie l’accompagner dans l’élaboration d’un choix professionnel comportant plusieurs axes :
1. La compatibilité avec les compétences et avec le handicap
2. La prise en compte du milieu économique en termes de débouchés du bassin de vie du jeune
3. Les dispositifs de formation alternatifs mis en place dans ce bassin de vie et accessibles au jeune
4. Les dispositifs d’accompagnement qui peuvent être mobilisés pour aider le jeune dans la réalisation de son projet.
Cet accompagnement devrait être mis en place avant que les jeunes handicapés ne quittent le collège : en cours de troisième.
Suivant le projet, le jeune pourra aller vers :
Un IMPro: Les pré requis pour l’inscription sont : Être reconnu en situation de handicap par la CDAPH. Etre âgé d’au moins 14 ans. Choisir un IMPro en fonction des besoins du jeune (différents agréments existent).
Un CAP en lycée professionnel: avec avec l’accompagnement des dispositifs d’ULIS pro
Quelles formations sont accessibles avec ce dispositif ?
Tous les ans, de nombreux lycées professionnels organisent des journées “portes ouvertes” : c’est l’occasion de se rendre mieux compte de ce qu’est un lycée professionnel, quelles sont les formations proposées et comment fonctionne une ULIS de lycée professionnel…
Un CAP en CFA: Les pré requis pour l’inscription sont : trouver une entreprise dans un délai maximum de 3 mois avant ou après le début de la formation, s’inscrire dans un CFA, ( pour les personnes en situation de handicap, il n’y a pas de limite d’âge. La Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) est décidée par la Commission des droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH), ( la formation peut alors être préparée en 4 ans (au lieu de 3 ans maximum).
ULIS Pro (ULIS en lycée professionnel): C’est un dispositif qui a pour mission d’accueillir des élèves en situation de handicap, afin de leur permettre de suivre totalement ou partiellement un cursus scolaire ordinaire au sein d’un lycée professionnel.
En apprentissage: L’apprentissage est un mode de formation par alternance, ouvert aux jeunes de 16 à 29 ans révolus ( dérogations possibles pour les – de 16 ans). Il associe une période de formation théorique (en centre de formation des apprentis) et une formation pratique en entreprise. Il permet aux jeunes d’acquérir simultanément des connaissances et de l’expérience.
En préalable des dispositifs ci dessous les parcours Avenir: Leurs objectifs est d’améliorer l’insertion des jeunes et mieux les préparer au monde professionnel. Il vise à faciliter et développer les échanges entre l’École et les acteurs du monde économique, notamment locaux. Le parcours Avenir s’adresse à tous les élèves de la classe de sixième à la classe de troisième, y compris pour les sections d’enseignement professionnel (SEGPA) ou dans les unités localisées pour l’inclusion scolaire (ULIS).
En conclusion
L’insertion professionnelle réussie des jeunes handicapés implique la mise en place d’un parcours en différentes étapes, élaboré selon les situations des jeunes à l’arrivée dans les structures, le type de handicap, le statut de reconnaissance du handicap, tout en tenant compte de l’âge de ces jeunes.
Plusieurs étapes se distinguent: l’évaluation des contraintes liées au handicap par un professionnel de l’orientation, la construction d’un projet adapté et personnalisé, la concrétisation de celui-ci par la qualification pour accéder in fine à l’emploi.