Les origines des crédits ECTS
Afin d’unifier l’enseignement supérieur européen, 48 États membres ont établi un système commun englobé dans le processus de Bologne. Cela a abouti à la mise en place de l’espace européen de l’enseignement supérieur en 2010. En outre, le système des crédits ECTS s’est également esquissé à cette occasion.
Actuellement, il s’agit du mécanisme de reconnaissance académique le plus répandu. Sa finalité étant d’octroyer un maximum de mobilité aux étudiants ou apprenants tout en tenant compte de leurs expériences.
Les rouages des crédits ECTS
Allant de pair avec le système LMD, les crédits ECTS déterminent l’équivalence des acquis sur la base de certains critères :
- Le volume horaire effectué ;
- Le nombre de semestres validés.
Ainsi, sachant qu’un crédit équivaut à 25 à 30 heures travaillées, un semestre comptera pour 30 crédits. Au bout d’une année, à condition de l’avoir validée, vous aurez 60 crédits.
Ce calcul est crucial dans l’obtention des différents diplômes. En suivant le cursus classique, la licence sera accessible à partir de 180 crédits et après 6 semestres validés. Cela n’empêche pas la reconnaissance des autres diplômes. Du moment que l’établissement de formation applique le même système de crédit, ces derniers seront reconnus.
Il faut comprendre que les notes n’ont pas d’influence sur le nombre de crédits en soi. Cependant, en parallèle avec l’ECTS, il existe des grades comparant les performances de l’étudiant avec le reste de sa promotion.
Se situant dans le contexte de l’enseignement supérieur, seuls les universitaires peuvent se voir attribuer des crédits ECTS. De plus, il est obligatoire d’être un citoyen de l’un des États signataires de la déclaration de Boulogne. L’Association européenne de libre-échange permet également l’emploi du même système.
En définitive, tout se base sur la reconnaissance des établissements. Ils seront alors chargés de décerner ces crédits à leurs étudiants.
Les bonus du système ECTS
Plusieurs scénarios peuvent se produire au cours de votre cursus. Prendre une année de césure, débuter une carrière professionnelle ou déménager à l’étranger marque une pause dans les études. Cela pourrait inquiéter certains en pensant qu’il faudra repartir à la case départ. Heureusement, une fois le semestre validé, les crédits ECTS seront obtenus. Ces derniers sont cumulables et permettent ainsi de reprendre là où vous vous êtes arrêté.
Aussi, si un partenariat a été conclu entre votre ancien établissement et celui que vous souhaitez intégrer, les crédits jouent. En mettant en place une équivalence de votre diplôme de master, il serait envisageable d’entrer en école doctorale dans celui-ci. C’est dans cette optique qu’a été instauré le programme Erasmus, devenu Erasmus + en 2014. Donner aux jeunes la possibilité de se former à l’étranger et promouvoir leur droit à l’emploi constituent les principaux défis.
Les crédits ECTS et ouverture à l’international
Au sein de l’Union européenne ou de l’Association européenne de libre-échange, les crédits ECTS facilitent le transfert entre deux établissements. Toutefois, pour les étudiants souhaitant s’orienter vers d’autres pays, ce même système peut être appliqué, pourvu que l’université visée l’adopte.
Afin de s’en assurer, renseignez-vous auprès de votre établissement actuel au sujet de ses partenaires. Généralement, cela se fait pour un semestre ou une année et les crédits obtenus après validation seront comptabilisés. Il peut s’agir de la continuation de la formation académique ou d’un stage. Un contrat d’échange devra alors être signé.
Avec le programme Erasmus +, il est possible de suivre d’autres cours permettant d’acquérir de nouvelles compétences comme une langue étrangère. Cela servira grandement dans la préparation de votre séjour. Qui plus est, la situation sanitaire actuelle fait de l’éducation virtuelle un moyen privilégié pour garantir la mobilité des étudiants. On parle alors de mobilité hybride.
Les documents rattachés à l’ECTS
Dans la préparation de votre séjour éducatif à l’étranger, il est impératif que votre dossier soit complet. En d’autres termes, vous devez faire parvenir à l’établissement visé :
- La maquette des cours que vous êtes censé avoir suivis (et donc maîtrisés) ;
- Votre relevé de notes ;
- Votre lettre de candidature ;
- Votre contrat d’études.
Toutes ces informations seront déterminantes dans votre éligibilité, de la même manière que pour une demande de bourse.
Votre CV et les études à l’étranger
Du point de vue de l’employeur, les étudiants ayant effectué des études internationales disposent d’un profil intéressant. En effet, à l’occasion de leurs séjours, ils auront été amenés à expérimenter de nouveaux domaines utiles pour l’entreprise. La débrouillardise et la capacité d’adaptation sont aussi des atouts clés dans certains postes à pourvoir.
Les diplômes intermédiaires et l’ECTS
Dans la plupart des pays, c’est le système LMD qui prévaut. Cela écarte donc les diplômes autres que la licence, le master ou le doctorat de ceux qui bénéficient d’une équivalence. Néanmoins, toujours dans le cadre du projet d’harmonisation de l’enseignement supérieur, les crédits ECTS s’étendent également à ces derniers.
Ainsi :
- Pour un niveau Bac+2 (BTS, CPGE, classes préparatoires) : 120 crédits ;
- Pour un niveau Bac+3 (BUT, Bachelor, licence professionnelle, DCG) : 180 crédits ;
- Pour un niveau Bac+5 (programme Grandes Écoles, DSCG, DPE) : 300 crédits ;
- Pour un niveau Bac+8 : 420 crédits.
Les mastères spécialisés, quant à eux, procurent 75 crédits par année de formation.