Accessibles aux étudiants disposant d’un DUT, d’un BTS ou après un Bac+3, ces parcours conduisent à l’obtention d’un diplôme de niveau Bac+5. Si les IAE sont de plus en plus prisés, les écoles de commerce n’ont rien perdu de leur notoriété surtout qu’elles proposent depuis plusieurs années des parcours post-bac. Voici quelques conseils pour votre prochaine inscription :
Les conditions d’admission
Les IAE ou instituts d’administration des entreprises sont des établissements créés au cœur même des universités. La formation s’adresse aux titulaires d’une L2 ou d’une L3, voire d’un M1. Vous pouvez choisir parmi près de 35 IAE en France.
Bien que la majorité des étudiants disposent d’un diplôme de niveau Bac+2 et plus, quelques IAE proposent des cursus accessibles directement post-bac. C’est notamment le cas des établissements de Toulouse, Nantes ou La Rochelle. Vous pourrez ainsi suivre une formation spécialisée dans le domaine de la gestion.
L’admission (hors post-bac) dans les IAE, se fait généralement après un test d’évaluation des compétences appelé Score IAE Message. D’autres critères entrent aussi en ligne de compte, comme les résultats scolaires.
Les places disponibles sont limitées et la qualité du dossier personnel, ainsi que le projet professionnel sont déterminants. Il n’y a pas de préalable pour les admissions dans un IAE. Quelle que soit votre filière, vous pouvez postuler.
Pour les écoles de commerce, l’admission est tout aussi sélective avec près de 200 établissements répertoriés. D’une manière générale, le cursus est accessible après une prépa. Toutefois, si vous disposez déjà d’un BTS, d’un DUT ou d’une licence, vous pouvez envisager le système des admissions sur titre. Ce dernier permet aux étudiants de continuer leur formation une fois leur premier diplôme acquis.
Cette option est idéale dans le cadre d’une réorientation. Ici, le parcours se concrétise par un master. Dans tous les cas, le concours reste obligatoire pour tous les postulants. Il peut être commun ou spécifique et comprend des épreuves écrites et orales.
Autrement, juste après le baccalauréat, vous pouvez intégrer une école de commerce, sans vous inscrire pour une prépa. Dans ce cas, les épreuves d’admission sont programmées pendant la dernière année de lycée.
L’avantage est de pouvoir accéder directement à une formation professionnalisante dès la première année d’étude. En fin de parcours, vous obtenez un Bachelor. Par ailleurs, vous êtes titulaire d’un diplôme de niveau Bac+3, avec la possibilité d’intégrer une entreprise ou de poursuivre vos études.
Les coûts de la scolarité
Pour choisir entre un IAE ou une école de commerce, le budget réservé pour vos études peut être déterminant. En effet, les frais de scolarité dans les IAE sont nettement inférieurs à ceux des écoles de commerce. Cette grande différence s’explique par la nature même de ces établissements.
En effet, les IAE étant issus des structures universitaires, les coûts de la scolarité sont fixés par rapport à ceux de l’université. De même, leurs dépenses restent raisonnables, avec des salaires qui sont globalement pris en charge par l’État. De plus, ils bénéficient des aides publiques. Ce qui est un atout certain, au niveau de la gestion financière de la structure.
Quant aux écoles de commerce, étant privées, leurs coûts de gestion sont particulièrement élevés, notamment du fait des salaires. En outre, pour maintenir un environnement d’étude de qualité, elles investissent beaucoup dans les infrastructures et dans les services aux étudiants. Des dispositions qui viennent s’ajouter au fait qu’elles ne bénéficient d’aucun appui financier.
Dans tous les cas, même si quelques IAE peuvent rivaliser avec les business schools, les coûts de formation ne suffisent pas à les différencier. Vous devez aussi considérer d’autres critères comme le dynamisme de la vie étudiante ou la qualité de l’accompagnement. Enfin, il est indéniable que tous les établissements ne se valent pas : certains sont plus prestigieux que d’autres.
Les débouchés
Que vous ayez opté pour une formation initiale ou en alternance, les IAE et les écoles de commerce présentent à peu près les mêmes résultats. La différence porte sur les statistiques et les conditions d’insertion professionnelle. Les écarts restent assez relatifs.
Toutefois, quel que soit l’établissement choisi, 80 % des diplômés trouvent un emploi dans l’année qui suit la fin de leur formation. La différence réside sans aucun doute au niveau de la considération des entreprises.
Les IAE peuvent être aussi sélectifs que les écoles de commerce. En procédant ainsi, ils s’assurent de former uniquement le nombre de diplômés requis par les entreprises. Ce qui augmente considérablement les possibilités de trouver rapidement un emploi en fin de cursus.
Les entreprises apprécient également la diversité des diplômés des IAE et leur niveau de culture générale. En effet, les postulants sont issus de différentes filières et on recense des profils très différents. Parmi eux, on retrouve des juristes, des économistes ou encore des sociologues.
En fin de parcours dans un IAE, selon votre niveau au jour de l’admission, vous pourrez obtenir une licence, un master ou même un doctorat. Dans ce dernier cas, le diplôme est rattaché à une spécialisation dans les domaines de la communication, du contrôle de gestion ou de l’audit.
Le doctorat est particulièrement indiqué si vous préférez la recherche. Cette option est possible grâce à un partenariat avec les entreprises qui consentent à prendre en charge le salaire du chercheur. Cette voie est un réel atout pour les IAE.
Vous pourrez bénéficier d’autres atouts si vous optez pour une école de commerce. Cela va au-delà de la qualité de la formation et du prestige associé à votre diplôme. En effet, le réseau des anciens, particulièrement actif, vous permet de décrocher des stages en entreprise, mais également de trouver un emploi.
Par ailleurs, les écoles de commerce sont réputées pour la qualité de leurs partenariats avec les entreprises. Elles vous offrent en outre la possibilité de faire carrière à l’étranger, puisqu’elles proposent des spécialisations dans les affaires internationales.